u point de vue phytosociologique, les nouvelles récoltes confirment que c'est une espèce caractéristique de la classe des Quercetea Ilicis (des Abb. 1954) et, à la fois, dans la région méditerranéenne, de la classe des Cisto-Lavanduletea (des Abb., Duvigneaud, 1947) qui ne sont, en somme, que des stades de dégradation des Quercetea Ilicis sur sol siliceux. En se trouvant au N de la Loire, l'espèce transgresse toutefois l'aire naturelle, tout au moins actuelle, des bois de Quercus Ilex, qui semblent finir à Noirmoutier (Vendée). On doit cependant remarquer, à ce sujet, que sur le littoral de la Loire-Atlantique et du Morbihan, et notamment à Belle-Ile, les Chênes-Verts sont encore nombreux à l'état isolés, qu'ils y réussissent parfaitement lorsqu'on les y introduit et que souvent ils s'y ressèment naturellement. On trouve du reste, dans ces mêmes régions, un nombre encore important d'espèces phanérogames, plus ou moins liées au Chêne-Vert dans son aire méditerranéenne, qui le suivent dans son aire atlantique et qui, comme Cladonia mediterranea, le dépassent plus ou moins vers le NW (des Abb., 1942, 1954).