Nous comprenons dans cette Revue non seulement Madagascar, mais aussi les Iles Comores et les Iles Mascareignes, à cause de leur proximité géographique et aussi à cause de la grande parenté de leur flore. Depuis 1950 la prospection lichénologique de ces territoires s'est poursuivie parallèlement à celle de leurs plantes vasculaires. En ce qui concerne Madagascar, le Professeur H. Humbert, « investigator diligentissimus ftorse Madagascarensis » (Motyka, 1954), a ajouté encore une 8e (1950-51) et une 9e (1955) missions à la série de celles qu'il avait déjà accomplies dans la Grande Ile. Comme précédemment, il a fait de nombreuses récoltes de Lichens, notamment dans des massifs montagneux encore peu connus à ce point de vue, comme le Tsaratanana, ou même totalement inconnus, comme le Marojejy. L'Institut scientifique de Madagascar, que dirige avec tant de compétence et de diligence le professeur Millot, envoie sans cesse de ses membres en mission. Ceux-ci n'ont point oublié les Lichens. D'importantes récoltes ont été faites par M. J. Bosser, non seulement à Madagascar, mais aussi à La Réunion. Le professeur Millot lui-même et ses collaborateurs ont récolté à Mohéli des Comores. En 1956, nous avons obtenu du Centre national de la Recherche scientifique, avec l'aide de l'Institut scientifique de Madagascar et du Muséum de Paris, une mission de cinq mois à Madagascar et à La Réunion. Nous avons étudié à Madagascar un échantillonnage des diverses formations végétales dans le Centre, le Nord, l'Est et le Sud. A La Réunion, notre effort s'est surtout porté sur les parties hautes de l'île, comprises entre le cratère Bory, le Piton des Neiges et la Roche-Ecrite. A notre grand regret, le temps nous a manqué pour aller à l'Ile Maurice, sur laquelle il n'existe pas de documents récents.