Associations de lichens arboricoles dans les forêts des sudetes orientales

Author:
Fabiszewski J.
Year:
1967
Journal:
Vegetatio
Pages:
15(2): 137-165
Url:
thumb
Synecology, syntaxonomy, epiphytic lichens, Sudetes, Ces derniers temps l'intérêt porté aux groupements arboricoles de cryptogames a sensiblement augmenté, ce qui est particulièrement favorable pour entrer dans l'étude détaillée des phytocénoses silvestres. Cet intérêt apparaît dans de nombreux travaux relatifs à 1' écologie très intéressante mais complexe de ces groupements et à systématique phytosociologique. Dans les travaux intéressant la végétation lichénique arboricole — de même que dans l'étude des bryophytes epiphytes - il serait préférable, du point de vue de la méthode, de les traiter comme des groupements indépendants, unistrates et de superficie restreinte (Braun Blanqjjet 1951 et dernièrement 1965, Tùxen et Coll. 1958). Puisque nous ignorons encore si - et dans quelle mesure - la végétation arboricole forme des associations liées aux associations des plantes supérieures, et le parallélisme pouvant exister entre elles, nous devons considérer la végétation lichénique arboricole comme formant des associations particulières non seulement du point de vue pratique, mais aussi relativement à une conception générale. Les multiples ouvrages locaux - entre autres ceux de Motyka (1927), OCHSNER (1928), tomaselli & MlCHELI (1952), NaKANISHI (1962), etc. - les elaborations synthétiques de Kxement (1955, 1958) et surtout la vaste monographie de Barkman (1958) prouvent assez que rien ne s'oppose à l'identification et au classement de ces groupements conformément aux principes en usage dans l'école phytosociologique franco-suisse. Il en est de même dans le travail de Wilmanns (1962). Dans ce travail - fort intéressant quoique quelque peu différent sous l'angle de la méthode et peut être seulement sous celui de la terminologie - c'est le système synusial de Du Rietz - accepté pour les groupements épiphytiques de l'Allemagne du Sud-Ouest - qui est utilisé; les groupements décrits y sont cependant très semblables aux unités phytosociologiques de Barkman (I958), distinguées selon la méthode de l'école franco-suisse. En conséquence la considération d'associations lichéniques arboricoles permet de les étudier même sur des arbres qui croissent en dehors des groupements silvestres, sur le bord des routes, isolés dans les champs, dans les vergers, etc. II est difficile, en effet, de considérer leurs synusies lichéniques comme intégrées à des associations phanérogamiques nettement définies. La présente note est un bref aperçu concernant quelques résultats d'études portant sur les lichens arboricoles, faites dans les Sudètes Orientales en 1963—1965 par l'auteur. Il y est spécialement question des liens localement réalisés entre les associations lichéniques arboricoles et les associations silvatiques; il y est également traité de la signification de ces liens pour l'identification, le classement et la différenciation des groupements silvatiques; cette note montre aussi qu'il est possible de préciser les changements d'origine anthropogène survenus, - non favorables dans les forêts montagnardes à l'aide des lichens et des associations qu'ils forment. Relativement à ces divers problèmes, une description plus détaillée des associations de lichens et des tableaux phytosociologiques complets des associations silvatico-lichéniques sont sous presse et paraîtront bientôt en polonais (Fabiszewski 1966).
Id:
1115
Submitter:
jph
Post_time:
Tuesday, 30 November -0001 00:57